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Le
28 février, nous avons appris avec une profonde tristesse la disparition
de Bernard Théron. La cérémonie d'adieu a été
célébrée le 3 mars dernier en présence de ses
nombreux collègues qui ont tenu à lui rendre un dernier hommage.
Bernard Théron était
avant tout un technicien dans l'âme, ouvert sur toutes les nouveautés
techniques. Très créatif, il a toujours encouragé
ses équipes à faire preuve d'innovation en développant
de nouveaux produits et en particulier les filtres. Ces équipements
passifs, présents dans toutes les charges utiles de satellites,
étaient au cœur de son métier.
Référence
dans le domaine, l'ingénieur Bernard Théron était
surnommé
« M. Filtres
», ces produits qu'il a su faire évoluer avec ses équipes
pendant près de 30 ans.
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Après 2 années
de coopération effectuées en Algérie et au terme de
son DEA en Hyperfréquence, il entre en novembre 1978 dans la Division
Faisceaux Hertziens de Thomson-CSF à Levallois-Perret et intègre
le Laboratoire Antennes.
L'année suivante
avec le démarrage de Télécom 1, il rejoint la Ligne
Hyperfréquence, qu'il ne va plus quitter.
Après quelques mois
passés à Meudon, il s'installe au cours de l'été
1982 à Toulouse, tout près de son Tarn natal.
Il va participer activement,
pour Alcatel Thomson Espace, au développement d'une nouvelle génération
d'Omux et concrétisera ainsi la première utilisation de la
technologie de l'Invar mince. Ces nouveaux produits sont destinés
aux satellites Intelsat VI, programme phare dans la carrière de
Bernard.
La performance de ces filtres,
mélange intime et subtil de mécanique et de technique hyperfréquence,
dépend du savoir-faire de ceux qui les réalisent. C'est là
tout l'intérêt qu'il porte à son métier. Aussi,
il va mettre à profit toutes ses compétences lors de nombreux
autres programmes et participer au dépôt, pour Alcatel Espace,
d'une dizaine de brevets en qualité d'inventeur ou de co-inventeur.
Son
activité professionnelle, il l'a vécue comme une passion
qu'il a souhaité partager avec d'autres. D'une part en interne où,
au contact de ses équipes, il a évolué avec une volonté
réelle de partager ses connaissances.
D'autre part à l'externe
où, outre les cours qu'il dispensait à Sup'Aéro, il
est à l'origine de l'accord cadre de coopération technique
signé avec l'IRCOM (Institut de Recherche en Communications Optiques
et Micro-ondes) de l'Université de Limoges, aujourd'hui toujours
en vigueur. |
Avril 1997 : signature
de l'accord cadre avec l'IRCOM en présence de Jean-Claude
Husson, de trois responsables de l'IRCOM
et de l'initiateur
de cette coopération technique Bernard Théron
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Depuis 1997, son évolution
de carrière l'a conduit au management puis à la gestion au
sein du Département Hyperfréquence. Ce n'est pas pour autant
qu'il abandonne son labo Filtres dont il a confié la responsabilité
à un jeune successeur embauché et formé par lui.
Tous ses collègues
s'associent à la peine de sa maman, de son épouse et de ses
enfants.
Pour marquer leur attachement
à la mémoire de Bernard, une plaque avec une gravure du satellite
Intelsat VI
sera réalisée.
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Devenu dès lors l'un
des collaborateurs clef de ce département, toujours disponible et
dévoué à tous ses acteurs, il en était à
la fois la mémoire technique mais aussi l'animateur à la
rigueur et aux qualités humaines reconnues.
Ses éclats de rire,
ses coups de gueule, sa fraternité communicative vont désormais
faire cruellement défaut dans les couloirs du labo, qu'il
hantera encore longtemps tant la marque de son action aura été
forte.
Les équipes vont
poursuivre les travaux dans la droite ligne qu'il a tracée.
Merci Bernard et au revoir.
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