L'américain Loral
veut mettre fin à son alliance avec Alcatel
Le 11 Avril 2001
Un mariage de dix ans vole
en éclats. Loral a décidé de mettre fin à
son alliance avec Alcatel dans les programmes satellites. L'américain
a demandé officiellement le divorce le 22 février.
Etant donné que les
accords prévoient un an de préavis, cette séparation
interviendrait en février 2002. Toutefois, le constructeur français
ne l'entend pas de cette oreille et riposte en attaquant Loral en justice.
Le 16 mars, il a porté plainte devant le tribunal du district sud
de New York contre son partenaire et sa filiale de construction de satellites,
Space Systems/Loral (SS/L). Il les accuse d'avoir violé leurs accords
et conteste le divorce. «Cette procédure est destinée
à protéger nos droits», explique une porte-parole d'Alcatel.
Cette alliance permettait
aux Européens d'accéder au marché américain,
et réciproquement. Elle prévoyait que Space Systems/Loral,
le français ainsi que l'italien Finmeccanica opèrent en équipe
sur les programmes satellites mondiaux.
Selon Alcatel, l'alliance
avait produit «une dizaine de contrats, dont Intelsat 7, Intelsat
9 et Globalstar». Elle avait été formée en avril
1991. Alcatel avait alors pris, avec Aérospatiale et Finmeccanica-Alenia,
49 % de SS/L. En 1992, Dasa s'était joint à l'alliance.
En 1996-1997, Loral avait
racheté ces 49 % pour détenir 100 % de sa filiale. Si Dasa
s'était retiré, les trois autres partenaires avaient échangé
leurs parts dans SS/L contre des actions Loral.
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