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Publié le : 12 février 2020
Auteur :
Gilles
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Le 10 février 2020 à partir du centre spatial de Cap Canaveral en Floride ULA (United Launch Alliance) avec Atlas-5(411) a mis sur orbite avec succès la sonde de l’ESA Solar Orbiter dans le cadre d’un programme d’observation du soleil en coopération entre l’ESA et la NASA.
La sonde de la NASA Parker Solar Probe lancée en août 2018 est passée à 24 millions de km de la surface du soleil le 4 avril 2019 et doit se rapprocher progressivement du soleil au cours des 24 survols prévus. Dans les trois orbites finales Parker Solar Probe(PSP) sera à 6,2 millions de km de la surface du soleil et ainsi soumise à des températures extrêmes. PSP est équipée d’instruments pour analyser la couronne solaire et le plasma mais ne peut pas avoir d’instrument de prises de vues à cause des températures extrêmes. La sonde Solar Orbiter en ne s’approchant qu’à 42 millions de km du soleil va fournir des mesures complémentaires contextuelles permettant de corréler les mesures in situ de PSP.
Le but de ce programme est d’améliorer notre connaissance du soleil et de mettre en place les bases de connaissances météorologiques du soleil afin de mieux connaitre et de prévoir les variations du vent solaire. Les grandes perturbations crées par les éruptions solaires ont de plus en plus d’importance sur les techniques que nous utilisons quotidiennement.
Solar Orbiter est une sonde construite sous la maitrise d’oeuvre d’Airbus Space and defence au Royaume Uni. Elle est équipée de deux panneaux solaires orientables et d’un bouclier thermique pour pouvoir résister à des températures de 500°C. Cette sonde embarque une charge utile de 10 instruments :
EPD (Energetic Particle Detector), un détecteur de particules énergétiques.
EUI (Extreme Ultraviolet Imager), un imageur ultraviolet extrême permettant d’obtenir des données au dessus de la photosphère du Soleil, c’est-à-dire la région de l’atmosphère d’où vient le rayonnement visible de l’étoile.
MAG (Magnetometer), un magnétomètre qui mesure l’intensité du champ magnétique généré par le Soleil.
Metis (Coronagraph), un coronographe permettant d’étudier la couronne solaire en ultraviolet et en lumière visible.
PHI (Polarimetric and Helioseismic Imager), un imageur constitué de deux télescopes.
RPW (Radio and Palma Waves), un analyseur d’ondes radio et de plasma.
SoloHI (Heliospheric Imager), un imageur qui doit servir à en savoir plus sur les éjections de masse coronale, des bulles de plasma produites dans la couronne solaire.
SPICE (Spectral Imaging of the Coronal Environment), un imageur spectral de l’environnement coronal, qui permet de voir dans l’ultraviolet extrême.
STIX (X-ray Spectrometer/Telescope), un spectro-imageur qui doit renseigner sur la manière dont les électrons accélèrent.
SWA (Solar Wind Plasma Analyser), un analyseur de vent solaire qui doit permettre d’étudier les matières que le Soleil éjecte.
La masse totale est de 1600 kg et la durée de mission de 7 à 10 ans.
La mission scientifique va commencer en novembre 2021. Dans la mission nominale Solar Orbiter doit faire 22 orbites autour du soleil. En utilisant l’attraction de Venus Solar Probe va s’écarter progressivement du plan de l’écliptique pour pouvoir observer les pôles cachés du soleil. Ce sera la deuxième fois qu’une sonde quitte le plan de l’écliptique, la première a été Ulysses en utilisant l’attraction de Jupiter et comme elle n’était pas équipée d’appareil photo nous n’avons pas d’images de ces pôles.
Les missions spatiales d’études du soleil ont été nombreuses : Helios 1 et 2, Ulysses, Wind, SOHO (Solar and Heliospheric Observatory), TRACE (Transition Region and Coronal Explorer), Cluster, STEREO (Solar Terrestrial Relation Observatory), Hinode, Proba-2 (Project for Onboard Autonomy-2), SDO (Solar Dynamics Observatory), IRIS ( Interface Region Imaging Spectrograph) et maintenant Solar Parker Probe et Solar Orbiter.
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