4 - Les fonctions et les métiers
Définitions
Avant d'aborder l'histoire des études et réalisations
de «systèmes» et de leur mise en oeuvre sous la forme
de «projets», il semble important d'en donner les définitions.
On entend par «système» un ensemble d'équipements
ou de matériels, ces deux termes étant pratiquement synonymes,
destinés à remplir une mission.
Un système utilisant des satellites est généralement
décomposé en deux segments : un segment spatial et un segment
terrien. Par exemple, dans un système de télécommunications
par satellites, le segment spatial comprend un ou plusieurs satellites
utilisés comme relais, et une ou plusieurs stations terrestres chargées
du contrôle de ce satellite. Le segment terrien est formé
d'un nombre plus ou moins grand de stations terriennes assurant le trafic
et l'interconnexion avec un réseau de télécommunications
terrestre public ou privé, et également, dans certains cas,
de matériels mobiles d'une complexité très variable
selon les besoins de leurs utilisateurs.
Comme autre exemple, un système d'observation par satellites
comprend également un segment spatial, constitué d'un ou
plusieurs satellites équipés de capteurs appropriés
à leur mission et d'une ou plusieurs stations de contrôle,
et un segment terrien formé des stations destinées à
collecter les informations fournies par les capteurs.
Chacun des «segments» décrits ci-dessus est fréquemment
considéré comme un «système» à
lui seul.
On entend par «projet» tout ou partie des opérations
destinées à définir et étudier un système
et ses différents constituants, réaliser ces derniers, les
tester, les assembler, puis tester et mettre l'ensemble en service. Dans
sa partie industrielle, un projet peut ne comprendre qu'un sous-système,
c'est-à-dire une partie du système : par exemple une charge
utile de télécommunications (répéteurs et antennes).
Certaines agences, en particulier le CNES, l'ESRO puis l'ESA, ont codifié
les différentes phases d'un projet.
Avant même de décider de l'existence du projet, on effectue
une étude de «faisabilité», souvent désignée
comme phase zéro, qui consiste à vérifier que la mission
assignée pourra bien être remplie en utilisant les moyens
techniques et technologiques disponibles et à en définir
les limites, quitte à lancer quelques actions de recherche et développement
pour lever d'éventuelles incertitudes. Le plus fréquemment,
l'ESRO et l'ESA, ainsi que les divers services d'études français
du domaine militaire, ont passé et continuent de passer des marchés
à l'industrie pour effectuer ce genre d'études. Par contre,
le CNES, à quelques exceptions près, les confie plus fréquemment
à ses propres services.
Quand la faisabilité a été démontrée
et sous réserve de l'approbation du projet par les autorités
compétentes, et plus particulièrement de celles chargées
des budgets, il est possible de lancer la «phase A». Cette
phase consiste à définir les spécifications générales
du système et de ses différents sous-systèmes, par
exemple, pour un satellite de télécommunications, sa masse,
sa consommation électrique et les performances exigées de
chacun des sous-systèmes qui le composent. Plusieurs marchés
de phase A peuvent être passés en parallèle à
deux ou trois industriels concurrents. Au titre de la phase A, il arrive
que le client demande aux industriels titulaires des marchés de
fournir des évaluations budgétaires de la suite du programme,
jusqu'à la livraison des satellites.
Après la phase A, et toujours sous réserve des disponibilités
budgétaires, on passe à la «phase B», dans laquelle,
sur la base des spécifications des sous-systèmes établies
durant la phase précédente, on établit les spécifications
détaillées de tous les équipements. Ces spécifications
doivent pouvoir être introduites dans les cahiers des charges d'éventuelles
consultations pour l'achat de ces équipements. Comme pour les phases
A, il arrive que deux marchés de phase B soient passés en
parallèle à deux industriels concurrents.
Sur la base des spécifications établies au titre de la
phase B et éventuellement remaniées par le client, un appel
d'offres est alors émis en vue de désigner un maître
d'oeuvre pour l'exécution des phases finales du programme habituellement
réunies sous la dénomination de «phase C/D».
Après avoir été choisi, ce dernier finalise la conception
du système, réalise ou fait réaliser par des sous-traitants
les divers sous-systèmes ou les divers matériels, procède
à leur intégration puis aux essais d'ensemble du système.
Depuis le milieu des années quatre-vingt, une nouvelle catégorie
de clientèle désire qu'un maître d'oeuvre unique lui
livre son système «clés en main» avec les satellites
en orbite. Enfin, après la conclusion des essais d'ensemble, la
phase E consacrée à l'exploitation opérationnelle
du système peut commencer.
Pour gérer chaque projet, l'unité concernée constitue
un groupe de projet dirigé par un chef de projet. Les tâches
de ces groupes multidisciplinaires, plus ou moins nombreux selon l'importance
du projet, et celles de leurs chefs ont très peu varié au
cours des temps. En commençant par la définition précise
des éléments du système et l'établissement
de leurs spécifications, ainsi que celui des plannings prévisionnels
et des objectifs de prix, elles se poursuivent par la consultation des
fournisseurs potentiels des équipements, à l'intérieur
ou à l'extérieur de la société, leur sélection,
la négociation des marchés correspondants, le suivi technique
des travaux, le suivi des plannings, celui des dépenses et des facturations
aux clients, les recettes des équipements, leur intégration
dans le système ou le sous-système, les essais et la recette
d'ensemble, suivie, dans certains cas, d'une assistance au client durant
la campagne de lancement du satellite. Elles se poursuivent même
par la supervision du fournisseur du lanceur et du lancement en cas de
fourniture d'un système clés en main.
Certains programmes tels que Symphonie et TV Sat-TDF 1
ont donné lieu à la constitution d'un groupe de projet interentreprises
dans lequel DSP ou DES ont détaché des personnels pour y
assurer diverses fonctions.
L'histoire de chacun des projets auxquels les unités successives
ont participé est relatée dans des chapitres particuliers
où sont rappelés, entre autres, les noms des principaux participants.
On se bornera dans ce qui suit à décrire l'évolution
de l'organisation.
Les premières études de systèmes
Durant les années soixante, divers services de Thomson et
de CSF effectuent, soit pour leur propre compte, soit pour le compte d'administrations
nationales, quelques études de faisabilité de systèmes
utilisant des satellites. Par exemple, l'étude du satellite SARAH,
destiné à l'écoute des émissions radioélectriques,
a été mentionnée dans un chapitre précédent.
Au début des années soixante-dix, la tendance se précise
et certains organismes clients commencent à émettre assez
régulièrement des appels d'offres pour des études
de faisabilité de satellites et même de systèmes utilisant
des satellites. C'est en particulier le cas de l'ESRO, de certains organismes
militaires et, à un degré moindre, du CNES, qui confie le
plus souvent ce genre d'études à ses propres services. Dès
la mise en place du Département ESA, son Directeur Jacques Chaumeron
décide, pour répondre à cette demande, de créer
un service spécialement chargé de ces études. C'est
le Service «Systèmes» (SS), confié à Claude
Skenderoff. À la différence des deux autres services techniques,
il est placé directement sous l'autorité du Directeur du
Département.
Durant plusieurs années le Service Systèmes est convenablement
alimenté en marchés d'études par diverses administrations
civiles ou militaires. Quelques exemples en sont donnés au chapitre
consacré au Département Espace-Satellites. L'effectif du
Service atteint une dizaine d'ingénieurs.
Dans la seconde moitié des années soixante-dix, les spécialités
se précisent. En plus des télécommunications, l'observation
de la Terre à partir de satellites, aussi bien civile que militaire,
semble devoir se développer. En juin 1977, dans le but d'obtenir
une meilleure spécialisation, le Service SS est divisé en
deux nouveaux Services : SS1 et SS2. Claude Skenderoff ayant été
affecté dans une autre Division, le Service SS1, qui doit traiter
du domaine des télécommunications, est confié à
Maurice Dumas, et le Service SS2, chargé de celui de l'observation
de la Terre, à Jean-Claude Héraud.
Outre les tâches d'études, les services «systèmes»
sont supposés constituer une «pépinière»
de chefs de projet. C'est ainsi que Maurice Dumas est le premier chef de
projet de la charge utile de Telecom 1 et que Jean-Claude Anne est
le premier chef de projet de SPOT.
En décembre 1978, par ordre de la nouvelle Direction de la Division
Faisceaux Hertziens (DFH), le champ d'action des deux Services Systèmes
du Département DSP est limité aux seuls satellites. C'est
la Direction de l'Exploitation des Projets et des Affaires (DEPA), spécialisée
dans l'installation des faisceaux hertziens, qui, au sein de DFH, se voit
attribuer la responsabilité des études d'ensemble des systèmes
utilisant des satellites. Cette division des tâches et l'insuffisante
prise en compte des contraintes particulières au segment spatial
qui en résulte sont à l'origine d'un certain nombre de difficultés.
Ces difficultés ne cesseront qu'en 1982 lorsque la création
de la Division Espace (DES) permettra de rassembler à nouveau et
progressivement les études de systèmes spatiaux vers des
services spécialisés dans ce domaine.
Les systèmes et les projets à la Division Espace
Au moment de la création de la Division Espace, les programmes
Telecom
1 et SYRACUSE et la rapide expansion qui en résulte rendent
nécessaire une nouvelle organisation dans le domaine des systèmes.
Déjà en juin 1981, les deux Services Systèmes de
DSP, qui dépendaient jusqu'alors directement du Directeur du Département,
ont été placés sous la responsabilité de son
adjoint Philippe Blanchet.
Dans la Division DES, en 1982, le pilotage des projets de systèmes
spatiaux est confié à Jean Lailheugue, chargé également
de la coordination avec le Département Stations Terriennes qu'il
dirige au sein de la Division DFH. Sous son autorité, un service
«Projets et Systèmes Spatiaux» est confié à
Pierre Luginbuhl.
Au sein de DSP, Jean-Claude Héraud devient responsable des «Projets
et Systèmes Satellites».
En janvier 1983, la séparation entre DES et DFH devient effective
dans le domaine des systèmes. À partir de ce moment, les
activités d'études de systèmes et de réalisation
de projets fusionnent dans le cadre d'unités spécialisées.
Les chefs de projet, qui, à DSP, avaient été placés
sous l'autorité directe du Directeur du Département, puis
de son adjoint, dépendront par la suite du Directeur d'une unité
affectée au domaine des systèmes et projets.
Un Département Systèmes Spatiaux est créé
dans DES et sa direction est confiée à Jean-Louis de Montlivault,
assisté de Claude Michaud. Ce Département comprend :
- un groupe de services «Projets de systèmes» (Pierre
Luginbuhl) ;
- un chef de programme SYRACUSE (Alain Poquet) ;
- un Service Stations de Contrôle (Roland Gosmand) ;
- un responsable des programmes de télédiffusion (François
Dachert) ;
- un responsable des programmes «export» de télécommunications
(Maurice Dumas) ;
- un Service Gestion et Planning.
Au sein du Département DSP, le Service de Jean-Claude Héraud
est élevé au niveau d'une sous-Direction «Systèmes
électroniques de satellites». De cette sous-Direction dépendent
les divers groupes de projet chargés des programmes de satellites
en cours.
Les systèmes et les projets à Alcatel Espace
1985
En janvier 1985, l'expansion se poursuivant, la première note
d'organisation d'Alcatel Thomson Espace annonce la création de deux
Divisions chargées des études de systèmes et des réalisations
de projets. Chacune d'elles, qui est définie comme un centre de
profit disposant d'un compte d'exploitation, s'adresse à une clientèle
particulière.
La Division Militaire et Aérospatiale (DMA), basée à
Courbevoie, commercialise ses activités vers les clients suivants
:
- les administrations militaires françaises et étrangères
;
- le Centre National d'Études Spatiales ;
- l'Agence Spatiale Européenne ;
- les agences spatiales du secteur aérospatial (NASA, NASDA,
etc.) ;
- les industriels maîtres d'oeuvre de satellites ou de systèmes
spatiaux destinés aux clients ci-dessus.
Ses activités sont les suivantes :
- études de systèmes et sous-systèmes impliquant
ou non l'association d'un satellite avec un segment sol ;
- architecture industrielle de systèmes spatiaux ;
- maîtrise d'oeuvre de systèmes spatiaux ou de sous-systèmes
embarqués à bord de satellites ou de véhicules satellisables
;
- intégration de ces systèmes ou sous-systèmes
;
- réalisation de stations de télémesures, télécommande,
localisation et surveillance.
La Division Télécommunications Civiles (DTC), basée
à Toulouse, commercialise ses activités vers les clients
suivants :
- Direction Générale des Télécommunications
;
- administrations ou organismes civils étrangers de télécommunications
ou de télévision ;
- Télévision de France ;
- agences spatiales de télécommunications (Intelsat, Eutelsat,
Inmarsat, etc.) ;
- industriels maîtres d'oeuvre de satellites ou de systèmes
spatiaux destinés aux clients ci-dessus ;
- autres agences (CNES, ESA, NASA, etc.) à travers la Division
DMA.
Dans le domaine défini ci-dessus, ses activités sont les
mêmes que celles énumérées pour DMA, à
l'exception des stations de télémesure, télécommande,
localisation et surveillance qu'elle doit sous-traiter à cette dernière.
Pour accomplir sa mission, chaque Division dispose des moyens suivants
:
- marketing ;
- action commerciale ;
- études de systèmes et de sous-systèmes ;
- maîtrise d'oeuvre de programmes spatiaux ;
- exploitation.
Les moyens d'intégration de charges utiles ou de sous-systèmes
de satellites ainsi que ceux assurant la gestion des contrats avec les
fournisseurs sont rassemblés au sein de DTC qui effectue les travaux
correspondants pour l'ensemble des deux Divisions.
La direction de la Division DMA est confiée à Jean-Louis
de Montlivault, assisté de Claude Roche, chargé du Département
Aérospatial, c'est-à-dire des activités autres que
celles des télécommunications, et de Pierre Luginbuhl, chargé
des systèmes de télécommunications militaires et en
particulier de SYRACUSE.
La direction de la Division DTC est confiée à Alain Roger,
assisté de Jean-Claude Héraud.
En mai 1986, la nouvelle note d'organisation de la société,
qui porte désormais le nom d'Alcatel Espace, n'apporte que peu de
modifications à la précédente en ce qui concerne les
deux Divisions. Elle précise simplement que chacune d'elles est
chargée de commercialiser vers son domaine de clientèle les
équipements produits par le Département Équipements.
1987
En novembre 1987, Jean-Louis de Montlivault ayant été
appelé à d'autres fonctions, l'ensemble des deux Divisions
est placé sous l'autorité d'Alain Roger, assisté par
Pierre de Bayser, sous le nom de Direction Programmes et Commerciale (DPC).
Cette Direction est responsable de l'étude, la commercialisation,
la réalisation, l'intégration et l'exploitation des systèmes
et sous-systèmes civils ou militaires impliquant des satellites
ou des véhicules spatiaux.
L'évolution des programmes, de leur contenu technique, et la
nécessité de s'y adapter conduisent à des modifications
de l'organisation.
À Toulouse, l'ancienne Division DTC est divisée en deux
Départements :
- le Département Commercial et Systèmes Bord (DCSB), dirigé
par Pierre de Bayser, assisté de René Tisseyre, et chargé
de la commercialisation des activités de la Division pour le bord
ainsi que des études des phases zéro, A et B. Il est constitué
des services correspondant aux différentes familles de satellites,
des groupes de projet de phase B ainsi que des services de marketing et
d'études ;
- le Département Programmes Bord (DPB), dirigé par Jacques
Susplugas, sous l'autorité de qui sont placés les groupes
de projet chargés de la réalisation des systèmes et
des sous-systèmes embarqués à bord de satellites ou
de véhicules spatiaux, ainsi que le Service Intégration.
À Courbevoie, l'ancienne Division DMA est divisée en deux
nouvelles unités :
- le Département Commercial et Systèmes Sol (DCSS), dirigé
par Pierre Luginbuhl, responsable de la commercialisation et de la maîtrise
d'oeuvre de programmes de segment sol dans toutes leurs phases de zéro
à E. Il est en particulier chargé de la maîtrise d'oeuvre
du système SYRACUSE II sol, pour lequel il reçoit
du client un marché provisoire en 1987, puis le marché définitif
en 1989 ;
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Le personnel du Département Commercial et Systèmes
Sol (DCSS) devant le centre de Courbevoie en 1987.
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- le Département Maîtrise d'uvre Systèmes
(DMOS), responsable de la maîtrise d'oeuvre de programmes prenant
en compte les aspects sol et bord ainsi que de l'étude des systèmes
spatiaux militaires, dirigé jusqu'à la fin de 1992 par Pierre
Houzelot et ensuite par Louis Le Gall.
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Le personnel du Département Maîtrise d'uvre Systèmes
(DMOS) à Courbevoie en 1987.
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Ce dernier Département donnera naissance, en 1991, à Alcatel
Systèmes de Défense (ASD), structure mise en place pour assurer
la coordination entre les différentes unités du groupe Alcatel
dans le domaine des systèmes de défense et dans laquelle
les maîtrises d'oeuvre des systèmes militaires seront intégrées
à partir de 1993.
1991-1993
En 1991, Alain Roger est appelé à d'autres fonctions.
C'est l'occasion de revoir l'organisation des activités systèmes
et projets afin de tenir compte à nouveau des dernières évolutions
du marché. À partir de juin 1991, les anciens Départements
indiqués ci-dessus prennent le nom de Directions avec quelques modifications
dans leurs missions et leur organisation.
Les responsabilités de Pierre Luginbuhl, à la tête
de DCSS, restent inchangées. La Direction DMOS, avec Pierre Houzelot,
se voit attribuer nommément la responsabilité des études
d'ensemble du système supposé devoir succéder à
SYRACUSE
II. Pour cette raison, son sigle devient DMOSS.
Une Direction Commerciale Sol Civil est créée avec à
sa tête Gérard Tarel.
La Direction des Programmes Bord (DPB) reste inchangée. Jacques
Susplugas en sera titulaire jusqu'en 1992 et sera ensuite remplacé
par Bernard Gunst. Elle comprend trois départements chargés
d'encadrer les groupes de projet responsables de la conduite des phases
C et D dans chacune des spécialités suivantes :
- télécommunications avec Guy Schang ;
- observation et sciences avec Jacques Beaucher ;
- station sol des Kerguelen avec Johann van Vrecken.
Le Département Intégration en fait également partie.
La Direction Commerciale Télécommunications (DCTC) est
confiée à Francis Fraikin. En plus de l'action commerciale,
elle est chargée de réaliser les actions de prospective et
de définition technique allant des systèmes complets de télécommunications
par satellites aux sous-systèmes et équipements qui en composent
le segment spatial.
La Direction Observation et Science (DOBS), confiée à
Norbert Lannelongue, est chargée de conduire toutes les actions
techniques et commerciales conduisant à la réalisation des
programmes tant civils que militaires dans les domaines de l'observation
de la Terre ou de l'univers et de la science.
Ces deux dernières Directions sont supervisées par Bernard
Deloffre, Directeur Général adjoint faisant fonction de Directeur
Commercial et Systèmes Bord.
Le Département d'Ingénierie Bord (DIB) est créé
au sein de la Direction Technique et Production (DTP) d'Henri-Paul Brochet.
Confié à Serge Bertrand, sa mission est de mettre à
la disposition d'Alcatel Espace un ensemble d'outils et de compétences
dans le domaine des systèmes et sous-systèmes embarqués,
faisant le lien entre les besoins des clients et les compétences
industrielles. Il conduit les activités suivantes :
- management des propositions techniques au sein de DTP ;
- établissement de programmes d'études avancées
et conduite de leur réalisation ;
- support aux équipes techniques de la Direction Commerciale
;
- traduction des spécifications de besoins en spécifications
fonctionnelles et réalisation des études d'architecture qui
en résultent.
Ces diverses activités sont développées au sein
de deux Services :
- Service d'Architecture Mécanique et Thermique (AMT), dirigé
par Jean-Noël Giraudbit ;
- Service Études Systèmes et Propositions (SES), dirigé
par François Panzani.
En 1993, les responsabilités de Serge Bertrand sont étendues
à la tête de la Direction de l'Ingénierie Systèmes,
nouvellement créée, qui couvre désormais l'ensemble
des activités bord et sol.
De même, la nouvelle Direction des Programmes confiée à
Bernard Gunst voit ses responsabilités étendues à
l'ensemble des programmes bord et sol.
Les modifications à l'organisation qui viennent d'être
relatées peuvent paraître trop fréquentes au goût
de certains. En fait, elles ont toujours été dictées
par l'évolution particulièrement rapide des besoins de la
clientèle et des conditions du marché. Il n'y a apparemment
aucune raison pour que leur cadence ralentisse dans les quelques années
à venir.
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