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Association Amicale des Anciens d'Alcatel Space
CHRONIQUES D'UN MÉTIER de 1963 à 1993
Table | Préf | Intro | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9

4 - Les fonctions et les métiers

4.13 - La communication


Dans les unités successives qui seront spécialisées dans l'Espace, aucun service affecté à la communication externe ni interne n'existera avant 1982, date de la création de la Division Espace (DES).

Au siège de Thomson-CSF, une Direction des Relations Publiques est chargée de toutes les tâches correspondant à ce qui sera appelé, plus tard, la communication. Elle dirige également la rédaction des différentes publications à destination interne ou externe telles que Telonde et Informations Thomson.

À la Division Matériels Aérospatiaux (MAS) et au Département Espace-Satellites (DSP), on fait appel à cette Direction pour toutes les manifestations en direction de l'extérieur et on participe, en tant que de besoin, à celles qu'elle prend l'initiative d'organiser, ainsi qu'à la rédaction d'articles dans les revues.

La manifestation la plus importante est le Salon de l'aéronautique et de l'espace qui se tient tous les deux ans au Bourget. Dès juin 1971, DSP y tient un stand particulier dans le pavillon de Thomson-CSF. D'abord modeste, ce stand prendra de l'importance au cours des années. 

Quant à ce qui deviendra la communication interne, elle est à l'époque assez informelle. Le faible effectif du Département DSP, par exemple, permet à sa Direction d'avoir des contacts avec la plupart des membres du personnel sans qu'il soit nécessaire d'organiser des réunions officielles. Les choses se passent le plus souvent «en famille». Chaque année, en janvier, cette Direction, à l'instar des divisions de la compagnie, et bien qu'elle n'ait en charge qu'un département, organise, pour les cadres, une «réunion de début d'année» suivie d'un «pot» au cours de laquelle Jacques Chaumeron, après avoir présenté ses voeux, expose le bilan des activités du département pour l'année précédente ainsi que les perspectives des années suivantes. Certains événements exceptionnels justifient parfois l'organisation d'autres réunions des cadres du département ou de l'ensemble du personnel d'un service.

À partir de 1975, DSP est rattaché à la Division Faisceaux Hertziens (DFH) qui possède un Service de Relations Publiques, dirigé par René Bedoura. C'est donc ce service qui prend en charge les tâches de relations publiques liées à l'Espace.

Quand la Division Espace est créée, en janvier 1982, Guy Colin, qui vient de représenter Thomson-CSF en Chine, crée le Service des Relations Publiques de la Division. Il est le correspondant de la Direction du siège. Pour la communication interne, il est assisté par Maryse Bataïni qui contribue à la mise en oeuvre d'une initiative de Gérard Coffinet, Directeur de la Division : le premier numéro d'Espace Info.

Ce numéro, daté de juillet 1983, est, exception faite de sa présentation sur papier glacé, assez modeste. Après un éditorial de Gérard Coffinet, un article fait le point sur la construction en cours du centre de Toulouse-Candie. Vient ensuite le premier article d'une série de dix consacrés à l'histoire des activités spatiales à Thomson-CSF et rédigés par Jacques Chaumeron. Cette série se terminera en 1986, au départ en retraite de son auteur. À l'instigation du chef du Service du Personnel Jean Lasquellec, quatre pages, intitulées Pour comprendre sa feuille de paye, donnent des explications détaillées sur les différentes rubriques de ce document. À la dernière page figurent un article qui laisse prévoir un déménagement de la Division vers Cergy-Pontoise et un «petit dessin», signé par Jacques Chaumeron, mettant les lecteurs en garde contre les «dépassements industriels».

Le deuxième numéro, daté de janvier 1984, est plus étoffé. Après l'éditorial et l'article historique, il traite du rapprochement entre les groupes Thomson et CGE et des perspectives qu'il ouvre, d'un accord avec les partenaires sociaux de la Division sur les modalités d'exercice du droit d'expression des salariés, de diverses nominations et distinctions au sein de la Division, des contrats récemment obtenus, du premier lancement de Spacelab, de l'avancement du programme Telecom 1, et de l'implantation de la Division en région parisienne avec, en plus un «petit dessin» sur «l'écartèlement» à venir de la Division entre Meudon, Toulouse, Cergy et une quatrième destination encore inconnue.

La publication continue, à échéances à peu près trimestrielles, jusqu'à octobre 1985. Elle connaît ensuite une longue éclipse de presque un an, et le dixième numéro ne paraît qu'en septembre 1986. Une sous-évaluation des moyens nécessaires pour continuer la rédaction et l'édition à Toulouse ainsi que les perturbations amenées par le plan social en sont la cause.

En juin 1984, la Division Espace a fait place à Alcatel Thomson Espace (ATES) et la première page est modifiée en conséquence. 

Le numéro de juin 1985 donne le résultat d'un sondage effectué pour évaluer le degré de satisfaction des lecteurs et connaître leurs désirs pour l'avenir. Les articles historiques recueillent le maximum de suffrages, à l'opposé des dessins humoristiques qui ne semblent pas très appréciés.

À partir du numéro neuf, d'octobre 1985, la présentation du journal est assez profondément modifiée, dans un but d'homogénéité avec les autres publications du nouveau groupe auquel ATES appartient.

Pendant ce temps, le Service des Relations Publiques évolue, comme l'unité dont il fait partie, dans le sens de l'expansion. En février 1984 une Direction de la Communication Interne et Externe (DCIE) est créée et confiée à Françoise Sampermans qui vient d'effectuer, sur l'initiative de Jacques Imbert, futur président d'ATES, une enquête, suivie d'un rapport, sur ce qu'est devenu l'état d'esprit du personnel à la suite du transfert à Toulouse et de l'intégration des effectifs venus de la CII. Françoise Sampermans remplira, jusqu'en 1986, la fonction de directeur de la publication d'Espace Info. Guy Colin, qui est, entre autres, au sein de la DCIE, rédacteur en chef d'Espace Info, quitte ATES en mai de la même année pour retourner à la Direction des Affaires Internationales de Thomson-CSF. Il est remplacé par Patrick Chabaud qui vient du Service des Relations Publiques de DFH. 

L'accession d'ATES à la responsabilité de maître d'oeuvre de charges utiles a, depuis le programme Telecom 1, amené à étendre considérablement le domaine d'activités de la DCIE. Par exemple, un mois avant le lancement de Telecom 1A, un voyage de presse est organisé à Kourou, en collaboration avec MATRA et Arianespace. Pour le lancement, fixé au 4 août 1984, il faut mettre en oeuvre, toujours avec MATRA et Arianespace, l'acheminement vers Kourou, par un vol spécial de Concorde, des invités de marque, puis organiser leur séjour ainsi que les excursions locales et les réjouissances, devenues traditionnelles après un lancement réussi.

Au fil du temps, ce genre d'activité finira par devenir une routine, malgré le souci permanent de l'éventuel «grain de sable» qui pourrait ternir l'éclat de ces manifestations de prestige.

Parmi les actions exceptionnelles au cours de cette période, on peut citer une présentation organisée au siège d'Alcatel, en mars 1986, à l'occasion du passage de la sonde Giotto à proximité de la comète de Halley.

À partir de janvier 1985, la DCIE, toujours dirigée par Françoise Sampermans, est placée sous l'autorité du Secrétaire Général d'ATES, Jacques Chaumeron. Également à partir de 1985, le stand d'ATES au Salon du Bourget quitte le pavillon de Thomson-CSF pour aller occuper une place prépondérante dans le pavillon d'Alcatel.

Le 1er février 1986, Françoise Sampermans est appelée à d'autres fonctions dans le groupe Alcatel. Les services de la DCIE sont placés directement sous l'autorité de Jacques Chaumeron, avec Patrick Chabaud responsable de la communication externe, et Gérard Pinneberg chargé de la communication interne. Ce dernier a succédé, en 1985, à Patrick Chabaud au poste de rédacteur en chef d'Espace Info.

En octobre 1986, Gérard Coffinet, Directeur Général d'ATES, quitte la société et Jean-Claude Husson lui succède. À la même date, Jacques Chaumeron part en retraite et n'est pas remplacé immédiatement au poste de Secrétaire Général. La communication interne est alors placée sous l'autorité de Martial Malaurie, Directeur du Personnel et des Affaires Sociales, et la communication externe sous celle de Jean-Louis de Montlivault, Directeur de la Division DMA.
 

Les outils de communication se diversifient


En 1989, une Direction de la Communication est à nouveau créée, sous l'autorité de Michèle Dubanton qui a rempli les mêmes fonctions depuis 1985 chez Crouzet (Sextant Avionique). Elle est directement rattachée au Directeur Général, Jean-Claude Husson. L'équipe est alors constituée à Toulouse de Gérard Pinneberg, Pascale Sartres, Nathalie Vives, Patrice Masini, et à Courbevoie de Catherine Blondeel et Roger Danon, Patrick Chabaud ayant rejoint un autre poste dans le groupe. La Direction s'agrandit ensuite, à Toulouse, d'Astrid Wensink, Brigitte Béjaud et Philippe Delobel. Ensemble ils ont déjà mis en place PATI, le premier support «écran» d'informations en temps réel qui vient compléter Espace Info.

L'événement le plus marquant de l'année 1990 est certainement la création d'ALVIA, la première borne interactive mise en place à grand renfort de rassemblement et de reconstitution de données historiques et actuelles (vidéos, films, textes, photos, etc.) sur le monde spatial. L'originalité est que chacun peut interroger ALVIA selon un menu très ouvert, aussi bien pour visionner des séquences techniques, historiques ou événementielles, que pour poser des questions dont les réponses sont soit déjà existantes dans la base de données, soit annoncées dans un délai précisé.

Alcatel Espace continue par ailleurs d'assurer une participation significative aux grands salons internationaux (Le Bourget ou ses équivalents aux États-Unis, en Russie, au Japon, à Genève, etc.). Cette habitude très professionnelle fait l'objet de préparations et d'échanges très conviviaux au niveau du groupe.

Les journées «portes ouvertes» s'institutionnalisent, une tous les deux ans, permettant aux familles, amis, partenaires, clients, fournisseurs, etc. de prendre la mesure des activités spatiales telles qu'Alcatel Espace les vit au quotidien dans ses bureaux, ses laboratoires, ses ateliers, ses radômes et autres salles d'intégration. Cette superbe vitrine garantit la fierté de tout le personnel.

Des partenariats internes s'instaurent pour aménager le «Point Info» où sont rassemblés tous les supports de communication.

L'équipe COM est appelée à se ressourcer périodiquement auprès de ses collègues d'autres unités du groupe. Françoise Sampermans, alors Directeur de la Communi­cation au niveau du groupe, organise annuellement des réunions ou «conventions» destinées aux échanges et partages en toute convivialité.

En juin 1991, Michèle Dubanton, cédant au défi qui lui est proposé dans une autre société, quitte Alcatel Espace.

Elle est remplacée six mois plus tard, en décembre de la même année, par Rosy Tardivon. La Direction de la Communication est le spectateur attentif mais aussi le metteur en scène de quelques événements qui marquent le début d'une phase de développement intense de la société. 

1992 voit le trentième anniversaire des activités spatiales de la société (Thomson et Alcatel confondus) et la dixième année de présence à Toulouse. Cette belle maturité est célébrée par des journées portes ouvertes organisées sur le site de Candie, aussi bien pour l'ensemble du personnel (Toulouse et Courbevoie) que pour les clients, élus, prestataires et universitaires locaux. L'intérêt du public est capté par de nombreuses expositions organisées dans les divers départements par les ingénieurs et techniciens, heureux de montrer à ces quelques milliers de visiteurs émerveillés leur participation aux avancées des télécommunications et aux découvertes spatiales. Le clou de la fête se situe dans la salle d'intégration qui a été transformée en un immense théâtre de son et de lumière.

À partir de la fin de 1991, avec le double lancement de Telecom 2 et Eutelsat II, la série de ces opérations connaît un rythme de cinq ou six par an. C'est là l'occasion, avec les autres industriels partenaires dans les programmes, d'organiser des voyages à Kourou pour des clients, présents ou futurs, ou des politiques. La bagarre est rude pour obtenir un petit quota de places quand on n'est pas tout à fait reconnu comme maître d'oeuvre. Catherine Blondeel se bat vaillamment lors des réunions chez Arianespace pour pouvoir offrir un voyage de rêve aux heureux élus que la Direction Générale veut honorer. La liste d'attente est longue de ceux qui souhaitent vibrer aux vrombissements des moteurs d'Ariane et remettre leur coeur en marche lorsqu'elle a totalement échappé à leur regard dans le ciel guyanais.

Octobre 1993 voit l'aboutissement d'un long chemin parcouru par les équipes d'ingénieurs avec le lancement du premier satellite du programme Intelsat VII. Alcatel Espace y assume l'entière responsabilité de la charge utile : un contrat chèrement gagné à la fin des années quatre-vingt, dont les enjeux ont insufflé une nouvelle dynamique. On se doit donc de le célébrer avec tous ses acteurs, internes et externes.

Le site est le cadre d'une importante mise en scène avec la retransmission du lancement en direct, précédée et suivie d'une animation au cours de laquelle, devant un public composé de quatre cents invités de l'extérieur et des mille trois cents salariés, est présenté, commenté et illustré l'historique du programme. La France est, depuis quelques jours, paralysée par une grève particulièrement dure d'Air France, mais c'est à l'heure précise, 6 h 30 du matin, qu'Ariane décolle devant un parterre réunissant, entre autres, le maire de Toulouse, le Président et le Directeur Général du CNES, le Président de l'ESA et le Secrétaire Général de l'UIT. L'équipe des relations publiques toulousaine, Brigitte, Pascale et les autres, a relevé avec brio le défi de faire venir quatre cents invités avant le lever du jour.

Dans la série «grandes opérations», fin 1993, Alcatel Espace se porte candidat pour organiser dans ses locaux, sous l'égide de l'ESA et du CNES, un colloque européen sur les communications interorbitales, à l'occasion du retour sur terre d'IOC qui a fait un séjour de quelques mois en orbite basse. C'est un nouveau métier que la Direction de la Communication s'efforce d'apprendre très vite et avec un grand professionnalisme (dixit le responsable de l'ESTEC à Nordwijk). De nombreux intervenants se succèdent à la tribune de l'amphithéâtre devant un auditoire important. Chaque participant repart avec les actes du colloque, ce qui n'a pas été le plus facile à réaliser, tout organisateur de ce genre de manifestation sachant qu'il est toujours très difficile d'obtenir des conférenciers qu'ils communiquent les textes écrits de leurs interventions.

En 1994, Alcatel Espace prend un nouveau virage et devient opérateur de télécommunications dans le programme Globalstar, en association avec SS/Loral, France Télécom et quelques autres sociétés internationales. Pour en faire l'annonce, Alcatel se doit d'utiliser les moyens de communication les plus modernes, et c'est une vidéoconférence de presse qui est organisée depuis l'amphithéâtre de la rue Emeriau, en duplex avec Washington. Une centaine de journalistes américains et européens se trouvent ainsi répartis de chaque côté de l'Atlantique mais peuvent poser leurs questions indifféremment aux intervenants de France ou des États-Unis.
 

Un acteur de premier plan dans la région Midi-Pyrénées


Au cours de ces différentes années, Jean-Claude Husson oeuvre personnellement pour la dynamisation du tissu industriel toulousain. C'est d'abord par la création et l'animation, avec la Météorologie nationale, du pôle «Toulouse Ouest Partenaires» (TOP), regroupant toutes les entreprises situées dans le périmètre sud-ouest de la capitale occitane : Thomson, Siemens, Motorola, etc. L'objectif est d'unir les efforts de ces sociétés particulièrement innovantes et créatrices d'emplois mais géographiquement délaissées par rapport aux grands campus déployés autour de MATRA Marconi Space et du CNES, pour leur donner un poids et un statut dans le dialogue avec les pouvoirs publics locaux (notamment pour l'amélioration des transports publics). TOP se veut également un pôle d'accueil pour de nouveaux industriels, originaires de Paris ou de l'étranger, cherchant à s'installer dans le secteur.

Alcatel Espace se positionne comme le moteur du groupe Alcatel-Alsthom en Midi-Pyrénées. Pas moins de seize filiales ou bureaux régionaux du groupe déploient leurs activités de Cahors à Tarbes : Alcatel Radio Communications, Cegelec, GEC-Alsthom, TITN-Answare, Sogelerg-Sogreah, etc. L'organisation de réunions et de manifestations de relations publiques permet de faire jouer la synergie entre les différentes activités du groupe, aussi bien vis-à-vis des clients qu'au niveau de la mobilité des compétences.

Toulouse est aussi le temple du rugby et Alcatel Espace anime déjà, depuis quelques années, le seul tournoi corporatif de la région, sous la férule passionnée de Christian Calmels. Une quinzaine d'équipes d'amateurs s'affrontent entre octobre et mars. En apportant son support et son savoir-faire organisationnel, la Direction de la Communi­cation lui donne une nouvelle dimension, notamment pour la finale qui devient un grand événement «rugbystique» toulousain, avec un match au stade des Sept-Deniers suivi d'un banquet mouvementé, avec spectacle et «bandas», qui ne réunit pas moins de six cents convives.

En octobre 1994, Thierry Deloye succède à Rosy Tardivon. Le domaine de l'Espace ne lui est pas inconnu puisqu'il vient d'exercer les mêmes fonctions chez MATRA Espace, devenu plus tard MATRA Marconi Space. Ses responsabilités dépassent le seul cadre d'Alcatel Espace et s'étendent à la Division RSD (Radio Space & Defense) du groupe Alcatel Alsthom. L'équipe de la Direction de la Communication comprend alors Catherine Blondeel et Françoise Morvan à Nanterre, et Georges Hacher, Fabrice Beau, Astrid Wensink, Brigitte Béjaud, Pascale Sartres et Dominique Drousie à Toulouse.

Bien que le présent ouvrage ne relate en principe l'histoire de la société que jusqu'aux environs de l'année 1993, les éléments permettant d'aller plus loin dans ce chapitre ont déjà été rassemblés et il serait dommage de s'en priver.

L'activité et la présence d'Alcatel Espace au niveau international continuent de s'intensifier. Une Space Division regroupe désormais les activités spatiales du groupe en Allemagne, Espagne, Belgique, Norvège et Danemark. 

En 1994 est réalisé un film institutionnel présentant Alcatel Espace comme l'acteur majeur des télécommunications en Europe.

Au Salon du Bourget, grand rendez-vous mondial de l'aéronautique et de l'espace, en juin 1995, Alcatel présente, comme tous les deux ans, ses réalisations et son savoir-faire dans le domaine de l'espace civil et militaire, dans un seul et même pavillon de plus de mille mètres carrés qui regroupe, au rez-de-chaussée, la partie exposition et, au premier étage, la partie bureaux et restauration. Plus de cent délégations officielles le visitent.

En octobre de la même année, à Telecom Genève, c'est le rendez-vous quadriennal des acteurs mondiaux des télécommunications, et la première apparition de Skybridge qui s'appelle à l'époque SATIVOD (SATellite for Interactive Video On Demand), constellation de satellites dédiée au multimédia.

La journée portes ouvertes de 1996 sur le site de Toulouse accueille plus de trois mille personnes. L'accent y est mis sur la complémentarité de tous les métiers de la société et leur contribution aux succès de l'entreprise.

La même année, un sommet industriel réunit sur le site de Toulouse tous les acteurs mondiaux du programme de téléphonie mobile Globalstar dont le groupe Alcatel est partenaire et pour lequel Alcatel Espace fournit les charges utiles des cinquante-six satellites.

En matière de communication interne, le 11 mars 1996, Netmag remplace PATI sur les écrans de télévision désormais disposés dans tous les bâtiments du site de Toulouse et à Nanterre. Un journal d'information hebdomadaire y est projeté pour les salariés.

Le nombre de salons auxquels participe Alcatel Espace sur les cinq continents ne cesse de s'accroître.

En avril 1997 naît un nouvel outil de présentation et de promotion des activités spatiales d'Alcatel : pas moins de cent soixante pages permettent aux «internautes» naviguant sur Internet de découvrir ou mieux connaître le métier d'Alcatel Espace, ses réalisations et son offre.

En juin, au Bourget, Broz fait son apparition et séduit les visiteurs. Personnage virtuel en trois dimensions, il est «interactif». Il dialogue avec eux en les appelant par leur nom grâce à un système très sophistiqué utilisant caméras miroirs et «motion capture». Broz est le porte-parole de Skybridge, programme phare de la société.

Le premier sommet industriel réunit à Toulouse les principaux partenaires du programme de radiodiffusion sonore par satellite Worldspace dont Alcatel Espace s'est vu confier la maîtrise d'oeuvre deux ans auparavant.

En octobre, à Genève, la Direction de la Communication organise la communication d'Alcatel et du programme Skybridge auprès des mille représentants à la conférence mondiale des radiocommunications. Au programme : un «loft» transformé en bureau et salles de réunion pour y recevoir les délégations et poursuivre le «lobbying» entamé un an auparavant à l'échelon de la planète ; une «skybridgette», valise à roulettes remise à tous les représentants et leur permettant de transporter tous les classeurs offerts par les concurrents d'Alcatel (on peut encore en voir dans les aéroports !!!) ; enfin, une soirée réunissant mille deux cents personnes, dans le théâtre Pitoëff de Carouge, complètement transformé, «spatialisé» pour l'occasion et dans lequel une animation, sur le thème du cirque, vient illustrer et conforter les messages d'Alcatel/Skybridge.

Le succès de cette conférence est total : le projet Skybridge d'Alcatel, porté par l'Europe entière, mobilisée par et derrière Alcatel, se voit attribuer l'autorisation d'utiliser les fréquences demandées, malgré les tentatives «de tous ordres» du concurrent américain de le faire échouer.

Octobre 1997 voit aussi la naissance d'Intranet, l'Internet interne à l'entreprise. La Direction de la Communication, comme toutes les autres Directions de l'entreprise, dispose ainsi d'un outil d'information interne consultable par tous, à tout moment. Alcanet, l'Intranet du groupe Alcatel, lien ombilical entre ses cent vingt mille salariés, fait vraiment vivre ces derniers à l'heure de l'information.

En matière de publicité, dès 1997 l'accent est mis sur la capacité d'Alcatel à offrir des systèmes complets de télécommunications spatiales.

Dans le domaine de la communication interne, 1997 voit la naissance d'un réseau de correspondants. Un correspondant par Direction et un dans chacune des unités européennes de la Space Division contribuent très efficacement à la circulation de l'information dans la société.

Cet inventaire des supports de communication interne et externe serait incomplet si l'on ne citait pas la «Plaquette Bilan» annuelle publiée conjointement, de 1984 à 1993, par la Direction de la Communication et la Direction des Services Financiers. Ce document comprenait un résumé des principales activités de l'entreprise au cours de l'exercice écoulé, la situation du marché et des principales affaires, le bilan et ses annexes, le rapport du conseil d'administration à l'assemblée générale des actionnaires, et un résumé du bilan social. Simple document dactylographié destiné à l'information des organismes financiers et des administrations en 1984 et 1985, il devait devenir ultérieurement un véritable support de communication, illustré de photos et de graphiques, destiné à la communauté financière, aux administrations, aux clients et partenaires, aux grands fournisseurs et au personnel.

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