4 - Les fonctions et les métiers
Dans les unités successives qui seront spécialisées
dans l'Espace, aucun service affecté à la communication externe
ni interne n'existera avant 1982, date de la création de la Division
Espace (DES).
Au siège de Thomson-CSF, une Direction des Relations Publiques
est chargée de toutes les tâches correspondant à ce
qui sera appelé, plus tard, la communication. Elle dirige également
la rédaction des différentes publications à destination
interne ou externe telles que Telonde et Informations Thomson.
À la Division Matériels Aérospatiaux (MAS) et au
Département Espace-Satellites (DSP), on fait appel à cette
Direction pour toutes les manifestations en direction de l'extérieur
et on participe, en tant que de besoin, à celles qu'elle prend l'initiative
d'organiser, ainsi qu'à la rédaction d'articles dans les
revues.
La manifestation la plus importante est le Salon de l'aéronautique
et de l'espace qui se tient tous les deux ans au Bourget. Dès juin
1971, DSP y tient un stand particulier dans le pavillon de Thomson-CSF.
D'abord modeste, ce stand prendra de l'importance au cours des années.
Quant à ce qui deviendra la communication interne, elle est à
l'époque assez informelle. Le faible effectif du Département
DSP, par exemple, permet à sa Direction d'avoir des contacts avec
la plupart des membres du personnel sans qu'il soit nécessaire d'organiser
des réunions officielles. Les choses se passent le plus souvent
«en famille». Chaque année, en janvier, cette Direction,
à l'instar des divisions de la compagnie, et bien qu'elle n'ait
en charge qu'un département, organise, pour les cadres, une «réunion
de début d'année» suivie d'un «pot» au
cours de laquelle Jacques Chaumeron, après avoir présenté
ses voeux, expose le bilan des activités du département pour
l'année précédente ainsi que les perspectives des
années suivantes. Certains événements exceptionnels
justifient parfois l'organisation d'autres réunions des cadres du
département ou de l'ensemble du personnel d'un service.
À partir de 1975, DSP est rattaché à la Division
Faisceaux Hertziens (DFH) qui possède un Service de Relations Publiques,
dirigé par René Bedoura. C'est donc ce service qui prend
en charge les tâches de relations publiques liées à
l'Espace.
Quand la Division Espace est créée, en janvier 1982, Guy
Colin, qui vient de représenter Thomson-CSF en Chine, crée
le Service des Relations Publiques de la Division. Il est le correspondant
de la Direction du siège. Pour la communication interne, il est
assisté par Maryse Bataïni qui contribue à la mise en
oeuvre d'une initiative de Gérard Coffinet, Directeur de la Division
: le premier numéro d'Espace Info.
Ce numéro, daté de juillet 1983, est, exception faite
de sa présentation sur papier glacé, assez modeste. Après
un éditorial de Gérard Coffinet, un article fait le point
sur la construction en cours du centre de Toulouse-Candie. Vient ensuite
le premier article d'une série de dix consacrés à
l'histoire des activités spatiales à Thomson-CSF et rédigés
par Jacques Chaumeron. Cette série se terminera en 1986, au départ
en retraite de son auteur. À l'instigation du chef du Service du
Personnel Jean Lasquellec, quatre pages, intitulées Pour comprendre
sa feuille de paye, donnent des explications détaillées
sur les différentes rubriques de ce document. À la dernière
page figurent un article qui laisse prévoir un déménagement
de la Division vers Cergy-Pontoise et un «petit dessin», signé
par Jacques Chaumeron, mettant les lecteurs en garde contre les «dépassements
industriels».
Le deuxième numéro, daté de janvier 1984, est plus
étoffé. Après l'éditorial et l'article historique,
il traite du rapprochement entre les groupes Thomson et CGE et des perspectives
qu'il ouvre, d'un accord avec les partenaires sociaux de la Division sur
les modalités d'exercice du droit d'expression des salariés,
de diverses nominations et distinctions au sein de la Division, des contrats
récemment obtenus, du premier lancement de Spacelab, de l'avancement
du programme Telecom 1, et de l'implantation de la Division en région
parisienne avec, en plus un «petit dessin» sur «l'écartèlement»
à venir de la Division entre Meudon, Toulouse, Cergy et une quatrième
destination encore inconnue.
La publication continue, à échéances à peu
près trimestrielles, jusqu'à octobre 1985. Elle connaît
ensuite une longue éclipse de presque un an, et le dixième
numéro ne paraît qu'en septembre 1986. Une sous-évaluation
des moyens nécessaires pour continuer la rédaction et l'édition
à Toulouse ainsi que les perturbations amenées par le plan
social en sont la cause.
En juin 1984, la Division Espace a fait place à Alcatel Thomson
Espace (ATES) et la première page est modifiée en conséquence.
Le numéro de juin 1985 donne le résultat d'un sondage
effectué pour évaluer le degré de satisfaction des
lecteurs et connaître leurs désirs pour l'avenir. Les articles
historiques recueillent le maximum de suffrages, à l'opposé
des dessins humoristiques qui ne semblent pas très appréciés.
À partir du numéro neuf, d'octobre 1985, la présentation
du journal est assez profondément modifiée, dans un but d'homogénéité
avec les autres publications du nouveau groupe auquel ATES appartient.
Pendant ce temps, le Service des Relations Publiques évolue,
comme l'unité dont il fait partie, dans le sens de l'expansion.
En février 1984 une Direction de la Communication Interne et Externe
(DCIE) est créée et confiée à Françoise
Sampermans qui vient d'effectuer, sur l'initiative de Jacques Imbert, futur
président d'ATES, une enquête, suivie d'un rapport, sur ce
qu'est devenu l'état d'esprit du personnel à la suite du
transfert à Toulouse et de l'intégration des effectifs venus
de la CII. Françoise Sampermans remplira, jusqu'en 1986, la fonction
de directeur de la publication d'Espace Info. Guy Colin, qui est,
entre autres, au sein de la DCIE, rédacteur en chef d'Espace
Info, quitte ATES en mai de la même année pour retourner
à la Direction des Affaires Internationales de Thomson-CSF. Il est
remplacé par Patrick Chabaud qui vient du Service des Relations
Publiques de DFH.
L'accession d'ATES à la responsabilité de maître
d'oeuvre de charges utiles a, depuis le programme Telecom 1, amené
à étendre considérablement le domaine d'activités
de la DCIE. Par exemple, un mois avant le lancement de Telecom 1A,
un voyage de presse est organisé à Kourou, en collaboration
avec MATRA et Arianespace. Pour le lancement, fixé au 4 août
1984, il faut mettre en oeuvre, toujours avec MATRA et Arianespace, l'acheminement
vers Kourou, par un vol spécial de Concorde, des invités
de marque, puis organiser leur séjour ainsi que les excursions locales
et les réjouissances, devenues traditionnelles après un lancement
réussi.
Au fil du temps, ce genre d'activité finira par devenir une routine,
malgré le souci permanent de l'éventuel «grain de sable»
qui pourrait ternir l'éclat de ces manifestations de prestige.
Parmi les actions exceptionnelles au cours de cette période,
on peut citer une présentation organisée au siège
d'Alcatel, en mars 1986, à l'occasion du passage de la sonde Giotto
à proximité de la comète de Halley.
À partir de janvier 1985, la DCIE, toujours dirigée par
Françoise Sampermans, est placée sous l'autorité du
Secrétaire Général d'ATES, Jacques Chaumeron. Également
à partir de 1985, le stand d'ATES au Salon du Bourget quitte le
pavillon de Thomson-CSF pour aller occuper une place prépondérante
dans le pavillon d'Alcatel.
Le 1er février 1986, Françoise Sampermans est
appelée à d'autres fonctions dans le groupe Alcatel. Les
services de la DCIE sont placés directement sous l'autorité
de Jacques Chaumeron, avec Patrick Chabaud responsable de la communication
externe, et Gérard Pinneberg chargé de la communication interne.
Ce dernier a succédé, en 1985, à Patrick Chabaud au
poste de rédacteur en chef d'Espace Info.
En octobre 1986, Gérard Coffinet, Directeur Général
d'ATES, quitte la société et Jean-Claude Husson lui succède.
À la même date, Jacques Chaumeron part en retraite et n'est
pas remplacé immédiatement au poste de Secrétaire
Général. La communication interne est alors placée
sous l'autorité de Martial Malaurie, Directeur du Personnel et des
Affaires Sociales, et la communication externe sous celle de Jean-Louis
de Montlivault, Directeur de la Division DMA.
Les outils de communication se diversifient
En 1989, une Direction de la Communication est à nouveau
créée, sous l'autorité de Michèle Dubanton
qui a rempli les mêmes fonctions depuis 1985 chez Crouzet (Sextant
Avionique). Elle est directement rattachée au Directeur Général,
Jean-Claude Husson. L'équipe est alors constituée à
Toulouse de Gérard Pinneberg, Pascale Sartres, Nathalie Vives, Patrice
Masini, et à Courbevoie de Catherine Blondeel et Roger Danon, Patrick
Chabaud ayant rejoint un autre poste dans le groupe. La Direction s'agrandit
ensuite, à Toulouse, d'Astrid Wensink, Brigitte Béjaud et
Philippe Delobel. Ensemble ils ont déjà mis en place PATI,
le premier support «écran» d'informations en temps réel
qui vient compléter Espace Info.
L'événement le plus marquant de l'année 1990 est
certainement la création d'ALVIA, la première borne interactive
mise en place à grand renfort de rassemblement et de reconstitution
de données historiques et actuelles (vidéos, films, textes,
photos, etc.) sur le monde spatial. L'originalité est que chacun
peut interroger ALVIA selon un menu très ouvert, aussi bien pour
visionner des séquences techniques, historiques ou événementielles,
que pour poser des questions dont les réponses sont soit déjà
existantes dans la base de données, soit annoncées dans un
délai précisé.
Alcatel Espace continue par ailleurs d'assurer une participation significative
aux grands salons internationaux (Le Bourget ou ses équivalents
aux États-Unis, en Russie, au Japon, à Genève, etc.).
Cette habitude très professionnelle fait l'objet de préparations
et d'échanges très conviviaux au niveau du groupe.
Les journées «portes ouvertes» s'institutionnalisent,
une tous les deux ans, permettant aux familles, amis, partenaires, clients,
fournisseurs, etc. de prendre la mesure des activités spatiales
telles qu'Alcatel Espace les vit au quotidien dans ses bureaux, ses laboratoires,
ses ateliers, ses radômes et autres salles d'intégration.
Cette superbe vitrine garantit la fierté de tout le personnel.
Des partenariats internes s'instaurent pour aménager le «Point
Info» où sont rassemblés tous les supports de communication.
L'équipe COM est appelée à se ressourcer périodiquement
auprès de ses collègues d'autres unités du groupe.
Françoise Sampermans, alors Directeur de la Communication au
niveau du groupe, organise annuellement des réunions ou «conventions»
destinées aux échanges et partages en toute convivialité.
En juin 1991, Michèle Dubanton, cédant au défi
qui lui est proposé dans une autre société, quitte
Alcatel Espace.
Elle est remplacée six mois plus tard, en décembre de
la même année, par Rosy Tardivon. La Direction de la Communication
est le spectateur attentif mais aussi le metteur en scène de quelques
événements qui marquent le début d'une phase de développement
intense de la société.
1992 voit le trentième anniversaire des activités spatiales
de la société (Thomson et Alcatel confondus) et la dixième
année de présence à Toulouse. Cette belle maturité
est célébrée par des journées portes ouvertes
organisées sur le site de Candie, aussi bien pour l'ensemble du
personnel (Toulouse et Courbevoie) que pour les clients, élus, prestataires
et universitaires locaux. L'intérêt du public est capté
par de nombreuses expositions organisées dans les divers départements
par les ingénieurs et techniciens, heureux de montrer à ces
quelques milliers de visiteurs émerveillés leur participation
aux avancées des télécommunications et aux découvertes
spatiales. Le clou de la fête se situe dans la salle d'intégration
qui a été transformée en un immense théâtre
de son et de lumière.
À partir de la fin de 1991, avec le double lancement de Telecom
2 et Eutelsat II, la série de ces opérations connaît
un rythme de cinq ou six par an. C'est là l'occasion, avec les autres
industriels partenaires dans les programmes, d'organiser des voyages à
Kourou pour des clients, présents ou futurs, ou des politiques.
La bagarre est rude pour obtenir un petit quota de places quand on n'est
pas tout à fait reconnu comme maître d'oeuvre. Catherine Blondeel
se bat vaillamment lors des réunions chez Arianespace pour pouvoir
offrir un voyage de rêve aux heureux élus que la Direction
Générale veut honorer. La liste d'attente est longue de ceux
qui souhaitent vibrer aux vrombissements des moteurs d'Ariane et
remettre leur coeur en marche lorsqu'elle a totalement échappé
à leur regard dans le ciel guyanais.
Octobre 1993 voit l'aboutissement d'un long chemin parcouru par les
équipes d'ingénieurs avec le lancement du premier satellite
du programme Intelsat VII. Alcatel Espace y assume l'entière
responsabilité de la charge utile : un contrat chèrement
gagné à la fin des années quatre-vingt, dont les enjeux
ont insufflé une nouvelle dynamique. On se doit donc de le célébrer
avec tous ses acteurs, internes et externes.
Le site est le cadre d'une importante mise en scène avec la retransmission
du lancement en direct, précédée et suivie d'une animation
au cours de laquelle, devant un public composé de quatre cents invités
de l'extérieur et des mille trois cents salariés, est présenté,
commenté et illustré l'historique du programme. La France
est, depuis quelques jours, paralysée par une grève particulièrement
dure d'Air France, mais c'est à l'heure précise, 6 h 30 du
matin, qu'Ariane décolle devant un parterre réunissant,
entre autres, le maire de Toulouse, le Président et le Directeur
Général du CNES, le Président de l'ESA et le Secrétaire
Général de l'UIT. L'équipe des relations publiques
toulousaine, Brigitte, Pascale et les autres, a relevé avec brio
le défi de faire venir quatre cents invités avant le lever
du jour.
Dans la série «grandes opérations», fin 1993,
Alcatel Espace se porte candidat pour organiser dans ses locaux, sous l'égide
de l'ESA et du CNES, un colloque européen sur les communications
interorbitales, à l'occasion du retour sur terre d'IOC qui
a fait un séjour de quelques mois en orbite basse. C'est un nouveau
métier que la Direction de la Communication s'efforce d'apprendre
très vite et avec un grand professionnalisme (dixit le responsable
de l'ESTEC à Nordwijk). De nombreux intervenants se succèdent
à la tribune de l'amphithéâtre devant un auditoire
important. Chaque participant repart avec les actes du colloque, ce qui
n'a pas été le plus facile à réaliser, tout
organisateur de ce genre de manifestation sachant qu'il est toujours très
difficile d'obtenir des conférenciers qu'ils communiquent les textes
écrits de leurs interventions.
En 1994, Alcatel Espace prend un nouveau virage et devient opérateur
de télécommunications dans le programme Globalstar,
en association avec SS/Loral, France Télécom et quelques
autres sociétés internationales. Pour en faire l'annonce,
Alcatel se doit d'utiliser les moyens de communication les plus modernes,
et c'est une vidéoconférence de presse qui est organisée
depuis l'amphithéâtre de la rue Emeriau, en duplex avec Washington.
Une centaine de journalistes américains et européens se trouvent
ainsi répartis de chaque côté de l'Atlantique mais
peuvent poser leurs questions indifféremment aux intervenants de
France ou des États-Unis.
Un acteur de premier plan dans la région Midi-Pyrénées
Au cours de ces différentes années, Jean-Claude Husson
oeuvre personnellement pour la dynamisation du tissu industriel toulousain.
C'est d'abord par la création et l'animation, avec la Météorologie
nationale, du pôle «Toulouse Ouest Partenaires» (TOP),
regroupant toutes les entreprises situées dans le périmètre
sud-ouest de la capitale occitane : Thomson, Siemens, Motorola, etc. L'objectif
est d'unir les efforts de ces sociétés particulièrement
innovantes et créatrices d'emplois mais géographiquement
délaissées par rapport aux grands campus déployés
autour de MATRA Marconi Space et du CNES, pour leur donner un poids et
un statut dans le dialogue avec les pouvoirs publics locaux (notamment
pour l'amélioration des transports publics). TOP se veut également
un pôle d'accueil pour de nouveaux industriels, originaires de Paris
ou de l'étranger, cherchant à s'installer dans le secteur.
Alcatel Espace se positionne comme le moteur du groupe Alcatel-Alsthom
en Midi-Pyrénées. Pas moins de seize filiales ou bureaux
régionaux du groupe déploient leurs activités de Cahors
à Tarbes : Alcatel Radio Communications, Cegelec, GEC-Alsthom, TITN-Answare,
Sogelerg-Sogreah, etc. L'organisation de réunions et de manifestations
de relations publiques permet de faire jouer la synergie entre les différentes
activités du groupe, aussi bien vis-à-vis des clients qu'au
niveau de la mobilité des compétences.
Toulouse est aussi le temple du rugby et Alcatel Espace anime déjà,
depuis quelques années, le seul tournoi corporatif de la région,
sous la férule passionnée de Christian Calmels. Une quinzaine
d'équipes d'amateurs s'affrontent entre octobre et mars. En apportant
son support et son savoir-faire organisationnel, la Direction de la Communication
lui donne une nouvelle dimension, notamment pour la finale qui devient
un grand événement «rugbystique» toulousain,
avec un match au stade des Sept-Deniers suivi d'un banquet mouvementé,
avec spectacle et «bandas», qui ne réunit pas moins
de six cents convives.
En octobre 1994, Thierry Deloye succède à Rosy Tardivon.
Le domaine de l'Espace ne lui est pas inconnu puisqu'il vient d'exercer
les mêmes fonctions chez MATRA Espace, devenu plus tard MATRA Marconi
Space. Ses responsabilités dépassent le seul cadre d'Alcatel
Espace et s'étendent à la Division RSD (Radio Space &
Defense) du groupe Alcatel Alsthom. L'équipe de la Direction de
la Communication comprend alors Catherine Blondeel et Françoise
Morvan à Nanterre, et Georges Hacher, Fabrice Beau, Astrid Wensink,
Brigitte Béjaud, Pascale Sartres et Dominique Drousie à Toulouse.
Bien que le présent ouvrage ne relate en principe l'histoire
de la société que jusqu'aux environs de l'année 1993,
les éléments permettant d'aller plus loin dans ce chapitre
ont déjà été rassemblés et il serait
dommage de s'en priver.
L'activité et la présence d'Alcatel Espace au niveau international
continuent de s'intensifier. Une Space Division regroupe désormais
les activités spatiales du groupe en Allemagne, Espagne, Belgique,
Norvège et Danemark.
En 1994 est réalisé un film institutionnel présentant
Alcatel Espace comme l'acteur majeur des télécommunications
en Europe.
Au Salon du Bourget, grand rendez-vous mondial de l'aéronautique
et de l'espace, en juin 1995, Alcatel présente, comme tous les deux
ans, ses réalisations et son savoir-faire dans le domaine de l'espace
civil et militaire, dans un seul et même pavillon de plus de mille
mètres carrés qui regroupe, au rez-de-chaussée, la
partie exposition et, au premier étage, la partie bureaux et restauration.
Plus de cent délégations officielles le visitent.
En octobre de la même année, à Telecom Genève,
c'est le rendez-vous quadriennal des acteurs mondiaux des télécommunications,
et la première apparition de Skybridge qui s'appelle à
l'époque SATIVOD (SATellite for Interactive Video On Demand),
constellation de satellites dédiée au multimédia.
La journée portes ouvertes de 1996 sur le site de Toulouse accueille
plus de trois mille personnes. L'accent y est mis sur la complémentarité
de tous les métiers de la société et leur contribution
aux succès de l'entreprise.
La même année, un sommet industriel réunit sur le
site de Toulouse tous les acteurs mondiaux du programme de téléphonie
mobile Globalstar dont le groupe Alcatel est partenaire et pour
lequel Alcatel Espace fournit les charges utiles des cinquante-six satellites.
En matière de communication interne, le 11 mars 1996, Netmag
remplace
PATI sur les écrans de télévision désormais
disposés dans tous les bâtiments du site de Toulouse et à
Nanterre. Un journal d'information hebdomadaire y est projeté pour
les salariés.
Le nombre de salons auxquels participe Alcatel Espace sur les cinq continents
ne cesse de s'accroître.
En avril 1997 naît un nouvel outil de présentation et de
promotion des activités spatiales d'Alcatel : pas moins de cent
soixante pages permettent aux «internautes» naviguant sur Internet
de découvrir ou mieux connaître le métier d'Alcatel
Espace, ses réalisations et son offre.
En juin, au Bourget, Broz fait son apparition et séduit les visiteurs.
Personnage virtuel en trois dimensions, il est «interactif».
Il dialogue avec eux en les appelant par leur nom grâce à
un système très sophistiqué utilisant caméras
miroirs et «motion capture». Broz est le porte-parole de Skybridge,
programme phare de la société.
Le premier sommet industriel réunit à Toulouse les principaux
partenaires du programme de radiodiffusion sonore par satellite Worldspace
dont Alcatel Espace s'est vu confier la maîtrise d'oeuvre deux ans
auparavant.
En octobre, à Genève, la Direction de la Communication
organise la communication d'Alcatel et du programme Skybridge auprès
des mille représentants à la conférence mondiale des
radiocommunications. Au programme : un «loft» transformé
en bureau et salles de réunion pour y recevoir les délégations
et poursuivre le «lobbying» entamé un an auparavant
à l'échelon de la planète ; une «skybridgette»,
valise à roulettes remise à tous les représentants
et leur permettant de transporter tous les classeurs offerts par les concurrents
d'Alcatel (on peut encore en voir dans les aéroports !!!) ; enfin,
une soirée réunissant mille deux cents personnes, dans le
théâtre Pitoëff de Carouge, complètement transformé,
«spatialisé» pour l'occasion et dans lequel une animation,
sur le thème du cirque, vient illustrer et conforter les messages
d'Alcatel/Skybridge.
Le succès de cette conférence est total : le projet Skybridge
d'Alcatel, porté par l'Europe entière, mobilisée par
et derrière Alcatel, se voit attribuer l'autorisation d'utiliser
les fréquences demandées, malgré les tentatives «de
tous ordres» du concurrent américain de le faire échouer.
Octobre 1997 voit aussi la naissance d'Intranet, l'Internet interne
à l'entreprise. La Direction de la Communication, comme toutes les
autres Directions de l'entreprise, dispose ainsi d'un outil d'information
interne consultable par tous, à tout moment. Alcanet, l'Intranet
du groupe Alcatel, lien ombilical entre ses cent vingt mille salariés,
fait vraiment vivre ces derniers à l'heure de l'information.
En matière de publicité, dès 1997 l'accent est
mis sur la capacité d'Alcatel à offrir des systèmes
complets de télécommunications spatiales.
Dans le domaine de la communication interne, 1997 voit la naissance
d'un réseau de correspondants. Un correspondant par Direction et
un dans chacune des unités européennes de la Space Division
contribuent très efficacement à la circulation de l'information
dans la société.
Cet inventaire des supports de communication interne et externe serait
incomplet si l'on ne citait pas la «Plaquette Bilan» annuelle
publiée conjointement, de 1984 à 1993, par la Direction de
la Communication et la Direction des Services Financiers. Ce document comprenait
un résumé des principales activités de l'entreprise
au cours de l'exercice écoulé, la situation du marché
et des principales affaires, le bilan et ses annexes, le rapport du conseil
d'administration à l'assemblée générale des
actionnaires, et un résumé du bilan social. Simple document
dactylographié destiné à l'information des organismes
financiers et des administrations en 1984 et 1985, il devait devenir ultérieurement
un véritable support de communication, illustré de photos
et de graphiques, destiné à la communauté financière,
aux administrations, aux clients et partenaires, aux grands fournisseurs
et au personnel. |